Non, ce texte-ci ne concerne pas les socialistes bruxellois, qui par le biais d’une asbl [association sans but lucratif] ont recruté un faux indépendant pour éviter des cotisations sociales, et prétendent que le prix payé est conforme au marché. (Il aurait pu, pourtant, avec ce titre, et l’actualité municipale bruxelloise, où on découvre quotidiennement de telles malversations.) Ce texte concerne les maîtres moralistes de la Commission européenne. L’autre Bruxelles.

Il ne passe pas une semaine sans que nous soit dit, par la Commission et ses coreligionnaires, qu’il faudra travailler plus, et plus longtemps. Le taux d’activité est trop bas. C’est-à-dire la part de la population en âge de travailler qui est présente sur le marché du travail (qui a ou cherche un job). Et l’âge de départ à la retraite doit être relevé, car il n’y a pas assez de contributeurs pour trop de bénéficiaires.

Et que nous écrivent les journaux (>Le Monde, 26 février 2018) ? Zizanie à Bruxelles à cause de la promotion éclair de Martin Selmayr, chef de cabinet du Président de la Commission Jean-Claude Juncker, dans la fonction de secrétaire-général de la Commission. Lisez la belle manœuvre dans la presse. C’est du Grand Art.

AlexanderItalianer-FR

Le venin est ailleurs. La tromperie. Car l’actuel secrétaire-général de la Commission part à la retraite: le Néerlandais Alexander Italianer (un nom prédestiné pour l’Europe). Cet homme n’a que 61 ou 62 ans (il est de 56). C’est en 85 qu’il est entré sur le marché du travail (et à la Commission), après des études d’économie, un doctorat, et des activités d’assistant d’enseignement (à Groningen, Leuven, Tilburg…). Sa retraite, avec un peu de chance, durera bien trente ans. Une vie en trois tiers, en somme.