Jef Van Staeyen

Étiquette : sciences et technologies (Page 1 of 3)

participez à l’enquête publique relative aux réacteurs nucléaires de Doel, près d’Anvers

La prolongation de la durée de vie de deux réacteurs nucléaires (sur quatre) de Doel, près d’Anvers, fait l’objet d’une enquête publique, à laquelle on peut répondre jusqu’à 1000 km de distance.
Cette enquête publique vient de s’ouvrir. Elle se terminera le 15 juin 2021.

 

 

La presse (la rtbf)

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_reacteurs-nucleaires-de-doel-1-et-2-une-consultation-populaire-ouverte-a-tous-dans-un-rayon-de-1000-kilometres?id=10741560

ou directement le ministère (où l’on trouve aussi différents rapports pouvant être téléchargés).

https://economie.fgov.be/fr/themes/energie/securite-dapprovisionnement/projet-de-report-de-la

ou le site de l’enquête (accessible en français, néerlandais et allemand)

https://publieksbevraging.typeform.com/to/o1K3llUf

 

Et, mieux, la page d’Inter-Environnement Wallonie, qui de concert avec le Bond Beter Leefmilieu (Flandre) prépare une réponse: Consultation Doel 1 & 2. “Rien ne justifie la prolongation des vieilles centrales”.

 

Les réacteurs Doel 1 et 2 ont été mis en service en 1975.

Une loi de 2003 a imposé leur fermeture en 2015.

Toutefois — dans un bric-à-brac politique, juridique, technique et contractuel, et sur des bases légales incertaines —, il a été décidé de les maintenir en activité jusqu’en 2025, les autorités n’ayant pas pris les mesures nécessaires et suffisantes pour réduire et maîtriser la consommation d’énergie et pour créer des moyens de production d’électricité plus durables et plus respectueux de l’environnement, des humains et des générations futures.

La cour constitutionnelle vient d’imposer un nouvelle procédure d’autorisation, qui implique une enquête publique jusqu’à 1000 km de la centrale. À défaut de réussir cette procédure et d’obtenir une nouvelle autorisation d’exploiter, les deux réacteurs devront fermer en 2022.

On peut juger que la différence entre 2022 et 2025 est faible. Toutefois, ce nouveau report (les réacteurs devaient être fermés en 2015!) est la porte ouverte vers d’autres prolongations.

L’enquête publique est donc l’occasion de faire valoir ses propres intérêts (risques d’accidents majeurs et leurs conséquences pérennes dans les domaines de la santé, de l’activité économique et de la qualité de vie) et ceux des générations futures (déchets dangereux à durée dite “de vie” extrêmement longue).

samedi 4 avril 2020, lever du soleil dans ma chambre ❧

Je ne sais pas si cette œuvre va me permettre d’être publié dans le journal De Standaard (qui fait paraître des reportages faits par des photographes condamnés à ne pas voyager), toujours est-il que moi aussi je me suis lancé dans la nouvelle discipline de la photographie domestique. Même avant de me lever.

20 plaatjes van de zonsopgang in mijn kamer

Je raconte. Mon appartement est très ensoleillé. Le séjour coté rue est baigné de lumière. Mais les chambres côté jardins n’ont que très peu de soleil. Les matins passés, je me suis émerveillé de la façon dont le soleil du matin éclaire lentement les murs de ma chambre. D’abord avec un grand rectangle aux contours flous. Sa couleur est froide, c’est la lumière du ciel. C’est ensuite que se dessinent, lentement, du haut vers le bas, des rectangles plus étroits, aux contours plus nets, et d’une couleur chaude. C’est la lumière directe du soleil, qui reproduit les silhouettes des fenêtres. Or ces bandes se déplacent avec le soleil, avant de disparaître, et de ne revenir que le lendemain, pendant que d’orange elles deviennent jaunes et puis blanches. En tous cas pour nos yeux. J’ai pris ces photos en position couchée (au lit), avec un petit Canon PowerShot SX200 IS au réglage automatique dans la main.

Post scriptum: pourquoi avons nous un mot pour l’ombre, mais pas pour les taches de lumière dans un espace ou sur une paroi sombres ?

boulevard Blanqui (Paris 13), centre du Monde

>“Le pôle Nord magnétique perd la boussole” écrit le journal Le Monde le 19 février 2019.  “Il y a du grabuge dans l’Arctique. Pas une énième querelle entre ours et phoques, mais une escapade vers l’est du pôle Nord magnétique, qui se dirige depuis le Canada vers la Sibérie,” précise-t-il sous la plume de Fabien Goubet.
Vers l’Est! ce que doit montrer la carte jointe, que l’on trouve aussi, sous une forme légèrement différente, sur >Wikipedia.

La carte du Monde ne donne ni latitudes, ni longitudes, que j’ai complétées à l’aide d’un atlas. Voici le résultat. (La boussole en haut à droite de la carte du Monde est une bonne blague, car le Sud n’est pas qu’en bas, il est partout.)

Plus on s’approche du pôle Nord (géographique), plus il est risqué de parler d’Est et d’Ouest. Toutefois, il apparaît à la lecture de la carte que le Nord magnétique se déplace de plus en plus rapidement vers l’Ouest! Un phénomène qui n’est pas seulement dû à l’accélération du déplacement (55 km par an, contre 15 km aux années 1990), mais aussi aux lois de la géométrie. Près des pôles, les petits pas font de grands mouvements. Si entre 1900 et 1990 le Nord magnétique s’est lentement déplacé, surtout vers le Nord (de 70° N à presque 80°N) et un peu vers l’Ouest (à 110°W), en l’an 2010 il se situait à une latitude de 120°W et en 2015 déjà à 150°W, pour être attendu à 180°W (ou 180°E, car c’est la même chose) en 2020. S’il continue ainsi (ce qui n’est jamais sûr), il entrera ensuite dans l’hémisphère Est, toujours par un déplacement vers l’Ouest.

2001: 81° 18′ N, 110° 48′ W
2005: 82° 42′ N, 114° 24′ W
2007: 83° 57′ N, 120° 43′ W
2015: 86° 27′ N, 136° 59′ W
2017: 86° 05′ N, 172° 06′ W

Sans doute, vu de Paris (ou Londres, Bruxelles, etc.), ou vu du boulevard Auguste Blanqui (siège du journal Le Monde, tout près de l’Observatoire de Paris), ce déplacement se présente comme un déplacement vers l’Est (et, toujours vue de Paris, la Sibérie est à l’Est), mais Paris n’est pas le monde, et Le Monde non plus.

Il ne suffit pas de s’appeler Le Monde pour dépasser son franco- (ou euro-) nombrilisme.

 

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