Jef Van Staeyen

Catégorie : Photographie (Page 1 of 13)

de Moskenes à Senja, juin 2023

 

C’est sur le Reinefjorden, à Moskenes, qu’on comprend le mieux pourquoi les Lofoten sont les Lofoten. Chaque montagne, chaque sommet a sa propre identité, son propre visage.
Taciturnes sont-elles, ces montagnes, assises comme des vieux, des hommes et des femmes, autour d’une immense table, ce que la mer aux Lofoten est aussi.
Mais… quand on regarde et écoute bien, on entend parfois une langue dont on comprend une phrase ou un mot. C’est une langue lente, très lente, qui s’étend sur un temps bien plus long qu’un séjour ou une vie. Nous sommes petits et éphémères, les montagnes nous ignorent. Très lentement, sans se hâter, elles poursuivent leurs bavardages. Ce qui pour nous est une année ou une éternité, n’est pour elles qu’une heure ou une journée.

Voilà pourquoi j’aime regarder ces montagnes, sur les Lofoten — et les Vesterålen, et Senja Senja est une île de 1600 km2 au nord des Lofoten et des Vesterålen. Elle compte environ 8000 habitants. Ses paysages ressemblent à ceux des Lofoten, mais attirent moins de touristes. —, et les écouter. Ce printemps (juin 2023), j’y suis retourné. Une troisième fois sur les Lofoten, une deuxième sur les Vesterålen et une première sur Senja. [1981 – 2005 – 2023, chaque fois en bonne compagnie.] Bien plus qu’en 2005 j’ai apporté des photos, et bien moins un texte. Mais n’ai je pas déjà tout dit?
Après avoir écouté les montagnes, je vais me taire. Bien que mes photos ne disent qu’un chouïa de ce que là-haut j’ai entendu.

 


 

pour bien voir les photos:

  • utilisez de préférence la fonction “plein écran”,
  • utilisez la luminosité maximale de votre écran.

 

  Une centaine de photos, des Lofoten, des Vesterålen, et de Senja: le stockfisch, les plages et les montagnes, les rorbuer, les nuages et le soleil. Sans aucune logique chronologique ni géographique.

J’ai gardé à part une série de photos.

  Le long de la route comprend une trentaine d’images des réalisations de l’administration des routes (Statens Vegvesen) et de la province de Nordland.

Le skulpturlandskap est une initiative de la province de Nordland et de ses communes, qui a permis l’installation d’une quarantaine de sculptures dans le paysage, sur les Lofoten, les Vesterålen et ailleurs. J’en montre quatre: Hode, Uten tittel, Epitath et Mannen fra havet.

La Statens Vegvesen, de son côté, a mis en place un programme d’aires de repos ou d’accueil de grande qualité — mais de faible capacité —, la plupart le long des routes touristiques. J’en montre sept. Plus une moitié de tunnel.

 

   
Mannen fra havet  (Kjell Erik Killi Olsen, 1994), Skulpturlandskap Nordland
&   Bergsbotn, Senja  (Code Arkitektur, 2010), Statens Vegvesen

 

 

lieux et localités: Andenes, Andøya, Austvågøya, Bergsbotn, Bø, Botnhamn, Bufjellet, Bukkekjerka, Bunesfjorden, Bunesstranda, Eggum, Einangen, Ersfjordstranda, Evenes, Festhæltinden, Fiskebøl, Flakstad, Flakstadøya, Flakstadpollen, Forsfjorden, Fredvang, Gryllefjord, Hadsel, Hadselfjorden, Hadseløya, Handkleppan, Haukland, Hauklandstranda, Kjerkfjorden, Kleivodden, Klumpan, Krokelvvatnet, Kvalvika, Langøya, Leknes, Marka, Mefjorden, Mefjordvær, Melbu, Moskenes, Moskenesøya, Olstinden, Ramberg, Rambergstranda, Rævskjeran, Reine, Reinefjorden, Sakrisøy, Sandbotnen, Sandøya, Senja, Sortland, Sørvågen, Stokmarknes, Straumfjorden, Straumsjøen, Svolvær, Tåa, Toppøy, Tungeneset, Uttakleiv, Veggen, Vestfjorden, Vestvågøy, Vikten, Vindstad, Vinjesjøen, Ytresand.

 

Il y a certainement des erreurs dans les noms des lieux que je mentionne sur les photos. Outre les fautes de frappe, j’en vois plusieurs raisons:

  • La Norvège a deux langues, voire plus. Il y a le Bokmål et le Nynorsk. Les uns écrivent Norge, les autres Noreg pour nommer le pays. Il y a aussi des formes intermédiaires, des hybridations des deux, et puis il y a le Same des Samis.
  • L’organisation administrative est complexe, surtout sur les Lofoten et les Vesterålen. Souvent, les communes (kommune), telles Moskenes, Flakstad, Hadsel, Vågan… sont nommées d’après un petit village où se trouve une vieille église, alors que le centre administratif et urbain se trouve ailleurs, à Reine, Ramberg, Stokmarknes, Svolvær… Certaines îles portent également les noms des villages (Moskenesøya, Flakstadøya, Hadseløya, Austvågøya et Vestvågøya, …) sans que les limites communales y correspondent: une partie de la commune de Flakstad se trouve sur l’île de Moskenesøya, et la commune de Hadsel s’étend sur cinq îles: Hadseløya et Børøya toutes entières, et des morceaux de trois autres. Certains fjords, straumen etc. portent également les noms des villages.
  • Peut-être est-ce dû aux deux langues norvégiennes, mais certains lieux portent deux, voire plus de noms: Vestvågøya et Vestvågøy, Kirkfjorden, Kirkefjorden et Kjerkfjorden…
  • Certains noms apparaissent plusieurs foisr: Å, Bø… pour donner les plus simples.
  • De même, les numéros des routes ne sont pas stables.

Peut-être reconnaissez-vous certains éléments: øya pour une île (œil), tinden pour un sommet (dent), neset (nez) pour un cap ou une presqu’île. À Tungeneset (langue et nez?), on admire les Okshornan (les cornes du taureau).

ce que les églises sont pour Naples, le métro l’est pour Montréal ❧

 

Il y a quelques mois à peine, le 13 novembre 2021, j’ai publié sur ce site un article élogieux au sujet de l’architecture du métro de Montréal. Une nouvelle visite à cette ville, en avril 2022, m’a apporté de nouvelles photos et de nouvelles idées. En combinant les “anciennes” et les récentes, j’ai pu réaliser des photo-reportages — certes toujours incomplets… — des quatre lignes de métro de Montréal. J’y ajoute un regard sur l’organisation fonctionnelle, particilièrement intelligente, de trois des quatre stations de correspondance que compte le réseau.

  La ligne verte Angrignon — Honoré Beaugrand compte 27 stations, dont 22 sont reprises dans ce photo-reportage.

  La ligne orange Côte-Vertu — Montmorency compte 31 stations, dont 26 sont reprises dans ce photo-reportage. Les stations de correspondance Lionel Groulx et Berri-UQAM, déjà mentionnées pour la ligne verte, sont également reprises.

  La ligne bleue Snowdon — Saint-Michel compte 12 stations, toutes reprises dans ce photo-reportage. Ici aussi, les stations de correspondance déjà montrées — dans ce cas Snowdon et Jean Talon, de la ligne orange — sont également reprises.

  Pour être complet — encore que — voici la ligne jaune Berri-UQAM — Longueuil-Université de Sherbrooke. La ligne est courte et son nom est long, seulement 3 stations, dont la première, Berri-UQAM, était déjà présente pour les lignes verte et orange, et dont la dernière, Longueuil…, manque encore dans le reportage. Vous n’y trouverez donc que deux “nouvelles” photos d’une seule station, Jean Drapeau, photos d’aileurs prises en 2013 déjà.

  Trois des quatre stations de correspondance — Lionel Groulx, Snowdon et Berri-UQAM — sont des chefs d’œuvre pour ce qui est de l’organisation des flux de voyageurs. Lisez et regardez ici pourquoi.

Et ceci est, en rappel,  un lien vers le texte écrit en novembre 2021, que je compte compléter dans l’avenir.

étoiles ★★★★

De façon très subjective et encore incomplète, j’attribue les étoiles de qualité suivantes aux stations de métro.

★★★★ quatre étoiles: Verdun et Radisson (ligne verte), et Bonaventure (ligne orange),

★★★ trois étoiles: De l’Église, Peel, Langelier (ligne verte), Plamondon, Place Saint-Henri, Georges Vanier, Lucien L’Allier, Jarry (ligne orange), et Outremont (ligne bleue),

★★★ trois étoiles également, pour l’organisation des flux de voyageurs: les stations de correspondance Lionel Groulx, Snowdon et Berri-UQAM,

★★ deux étoiles: Angrignon, Monk, Jolicœur, Charlevoix, Place des Arts, Beaudry, Préfontaine, Joliette, Pie IX, Viau, Assomption, Cadillac (ligne verte), Du Collège, De la Savane, Côte Saint-Catherine, Villa Maria, Vendôme, Rosemont, Beaubien, Jean Talon, Crémazie, De la Concorde (ligne orange), Côte des Neiges, Université de Montréal, Édouard Montpetit, Acadie, Parc, De Castelnau, Jean Talon, Fabre, D’Iberville en Saint-Michel (ligne bleue),

★ une étoile: Saint-Laurent, Frontenac (ligne verte), Côte-Vertu, Namur, Sherbrooke, Mont Royal, Henri Bourassa, Cartier, Montmorency (ligne orange), et Jean Drapeau (ligne jaune),

aucune étoile: Guy Concordia, McGill et Papineau (ligne verte).

pas encore évaluées: LaSalle, Atwater, Honoré Beaugrand (ligne verte), Square Victoria OACI, Place d’Armes, Champ de Mars, Laurier, Sauvé (ligne orange), et Longueuil Université de Sherbrooke (ligne jaune).
[Je signale que LaSalle, dont je viens de voir des photos, semble être un candidat sérieux pour obtenir plusieurs étoiles.]

 

Remarquez:

  • La plupart des stations ont de (très) bonnes notes. Beaucoup de stations ont deux étoiles. Peu nombreuses sont les stations qui n’atteignent pas ce niveau élevé. Sur la ligne bleue, toutes les stations ont deux ou même trois étoiles.
  • Plusieurs fois, il a été difficile de choisir entre deux ou trois étoiles: Monk, Charlevoix, De la Concorde…
  • Il reste possible que certaines stations obtiennent des étoiles supplémentaires, après des visites complémentaires à venir, notamment dans les édicules sur la rue ou dans d’autres éléments que je n’ai pas encore eu l’occasion de visiter.
  • Mes choix (et donc mes étoiles) privilégient les qualités spatiales et la clarté des trajets plutôt que la nature des finitions ou la présence d’œuvres d’art. Je dois avouer aussi que j’ai un faible pour l’architecture brutaliste (Verdun, De l’Église, Outremont…).
  • Tout cela est et reste subjectif.

Ensemble avec les photos, les descriptions et les schémas, ces nombreuses étoiles témoignent de la qualité du métro de Montréal, qui mérite vraiment qu’on le visite et admire — et l’utilise, car il est fort pratique. Ce que les églises sont pour Naples, le métro l’est pour Montréal.
Vaut le voyage.

l’architecture du métro de Montréal ❧

 

Je ne suis pas fan de transports en commun souterrains, je préfère voyager au niveau de la rue, mais quand c’est nécessaire je préfère un métro de bonne qualité, tant pour les performances de transport (vitesse, confort, régularité) que pourl’architecture des stations. Donc pas comme à Anvers, où des trams lents et irréguliers desservent des stations mal conçues (Diamant!, Astrid!, Groenplaats!, Schijnpoort!, Zegel!…), mais comme (par exemple) à Montréal.

J’ai réalisé un reportage-photo de l’architecture du métro de Montréal, où des rames spacieuses roulent à vitesse et fréquence élevées, et desservent des stations bien conçues, pratiques et même intéressantes à découvrir.

Et ici des reportages plus anciens au sujet de Montréal, ses rues, ses maisons, ses arbres et ses habitants: les rues de Montréal.

« Older posts

© 2023 moskenes.be

Theme by Anders NorenUp ↑