J’aime faire du vélo le long de l’Escaut, m’y promener, ou y faire un tour en bateau.
J’aime l’Escaut. J’aime cette rivière. Elle est belle. Elle est photogénique. Toujours différente, pourtant fidèle à elle-même.
De Tournai à Gand, l’Escaut est architecture, où les arbres de haute futaie s’alignent à pas réguliers le long du trait d’eau. Sur une rive, ou sur deux — voire sur trois quand on voit leurs reflets. Le soleil s’amuse avec les troncs, les branches, le feuillage. Parfois, il trace de longues lignes dans les champs. Voyez ci-dessous l’Escaut, en aval de Tournai.
Après Gand, l’Escaut est nature. On dirait une autre rivière. Peut-etre est-elle une mer, avec ses marées, qui en cinq heures, parfois sept, remontent de Flessingue jusqu’à Melle, de l’embouchure jusqu’à Gand.
Des roseaux et des saules, et des vasières. C’est une rivière qui se cherche, se perd parfois, quand ses marées prennent leur aise, comme dans ses zônes inondables contrôlées. [Où est la poésie, dans ce terme technique? Il y avait pourtant des slikke, des schorre, des boezem, des uiterwaard.]
Une piste cyclable épouse la digue. Une douzaine de bacs piétons, bas sur le fleuve et près de ses eaux, relient ses deux rives, ou franchissent ses affluents, la Durme et le Rupel. La traversée peut être suffisamment longue pour qu’une averse soudaine vous surprenne entre deux rives pourtant également ensoleillées. Mais un quart d’heure de vélo suffira pour vous sécher.
Elles sont délicieuses, ces averses. Peut-être cette rivière bénéficie-t-elle d’une sorte de micro-climat, attire-t-elle la pluie et le soleil. Moins grise que la terre qui l’entoure, et avec bien plus de couleurs. Mêmes ses eaux sombres et ses vases peuvent être riches en nuances, et briller au soleil.
Ce site web comprenait plusieurs albums de photos au sujet de l’Escaut.
Je les ai réunis ici. Parfois je les ai mélangés, pour constituer de nouvelles séries, qui sont géographiques plutôt que thématiques ou chronologiques.
S’y ajoute un bref texte sur les marées, avec un lien vers un site public, en néerlandais >Waterinfo. Les marées sont plus complexes qu’on s’imagine. Saviez-vous qu’il arrive que l’eau coule en montant?
Un petit avant-goût, entre Tournai et Antoing. Ces sont cinq photos prises en 2008 — beaucoup a changé depuis. A Tournai, remarquez une étonnante construction en béton.
Une deuxième série wallonne, de Tournai à Espierres. Vraiment l’Escaut, avec une architecture faite d’arbres, et une petite église romane à Esquelmes. La plupart des photos ont été prises au printemps 2014, une seule en décembre 2016.
L’église Sainte-Amelberga à Bossuit, sur les bords de l’Escaut, a été transformée par l’artiste britannique Ellen Harvey en espace public d’un genre et d’un attrait particuliers. Elle invite le passant à s’arrêter.
Voici deux séries sur l’Escaut supérieur (dans sa définition flamande: de Bovenschelde), entre Espierres et Gand.
Un premier album “L’Escaut près de Ruien” date de mars 2012, et s’intéresse en particulier à la centrale électrique alors chauffée aux déchets de bois (importés?).
Le second album date de mai 2017, soit trois semaines avant la démolition, par explosion contrôlée, de la centrale, à nouveau sur les photos. On voit également un pont Vierendeel (ainsi nommé d’après l’inventeur). C’est le pont du Waterhoek, rendu célèbre en Flandre par le roman de Stijn Streuvels De teleurgang van de Waterhoek (1927, Le déclin du Waterhoek). Le pont actuel date toutefois de 1950.
Nous commençons l’Escaut inférieur (ou Escaut maritime, à cause de ses marées) à Schellebelle, le premier — et plus petit? — des bacs. Les photos datent de 2009 et 2011, avant et après la modernisation des installations.
Encore de bacs, et des vélos, le long de l’Escaut et de la Durme, ainsi que le Mirabrug (Pont de Mira),qui doit son nom au film éponyme qui y fut tourné en 1970 (d’après le roman de Streuvels “Le déclin du Waterhoek”, voir ci-dessus).
Une croisière fluviale avec Escaut sans frontières et la fondation Natuurpunt en avril 2016. Surtout du côté de Tamise et de Kruibeke.
La digue de l’Escaut au nord d’Anvers, et l’industrie. 2012 en 2014.
Un commentaire pour une photo — et pour une exposition.
Une sortie en “waterbus”, janvier 2021, d’Anvers à Lillo.
Au nord des écluses de Zandvliet et de Berendrecht, nous sommes aux Pay-Bas, devant le Groot Buitenschoor transfrontalier.
Et voici quelques informations et graphiques au sujet de la merveille qui s’appelle Escaut.