Un voyage au Québec et à Montréal en 2007 m’avait inspiré à écrire en 2008 un album originalement dénommé “Nieuwe Wereld, over eindigheid en oneindigheid”, dont la version française, sous le titre “Nouveau Monde, de finité et d’infinité”, a dû attendre 2013.
Après un récit plutôt factuel des deux à trois semaines passées à découvrir un petit bout de cet immense pays, j’avais décrit les réflexions que ce voyage m’avait inspirées : sur l’appropriation, la citoyenneté, et les migrations.
Les querelles, alors assez vives, sur la propriété du Pôle Nord, entre la Russie et le Canada, avec le Danemark, la Norvège et les États-Unis comme spectateurs privilégiés, étaient le point de départ d’une quinzaine de pensées réunies sous la bannière “le pouvoir et le marché”.
Ce chapitre, et les chapitres suivants — Citoyens du monde, des hommes et des frontières; Retour à la maison — tout comme deux albums précédents — Boréales d’été; Reflets dans l’eau — sont en quelque sorte des textes mère — un peu laborieux — dont je continue d’exploiter les idées. Sans tout publier ici — les documents réunissent des chapitres privés et d’autres pouvant être publics — j’en extrais le chapitre deux “Les Russes arrivent. Le pouvoir et le marché”.
Ce titre renvoyait à une phrase du premier chapitre: “Dans le Canada — et surtout dans le “petit” Québec — et dans les échanges entre les deux, comme dans ceux avec les Inuits ou les Russes — se lisent des processus passionnants. Des processus qui éclairent le monde de demain, ses problèmes, ses défis et ses opportunités. (…) [Mais] laissez-moi d’abord vous raconter ce que j’ai vu. Les Russes viendront ensuite.”
Si je publie ce texte maintenant et ici, c’est pour organiser correctement un renvoi dans un texte que je publierai dans quelques jours, dont le titre de travail est “travailler pour rien”.